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Les services secrets sud-coréens soupçonnés de manipulation lors de la dernière présidentielle
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Par Frédéric Ojardias
En Corée du Sud, pays considéré comme le plus connecté au monde, internet a-t-il servi à manipuler l’opinion publique lors de la dernière présidentielle ? Ces accusations ont été relancées par les révélations d’un procureur qui a affirmé que, lors de la campagne présidentielle de décembre dernier, les services secrets ont mis en ligne quelque 55 000 messages sur le réseau social Twitter.
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Selon le procureur Yun Seok-yeol, ces 55 000 tweets diffusés par les espions sud-coréens pendant la campagne faisaient l’éloge de la candidate conservatrice et critiquaient le principal candidat de l’opposition. Le progressiste Moon Jae-in s’est ainsi vu accusé d’être un sympathisant du régime nord-coréen, une insulte qui touche une corde très sensible dans un pays toujours divisé.
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Autre révélation : l’armée sud-coréenne a reconnu que des membres de son « centre de cyber-commandement » - qui, en théorie, se dédie à la lutte contre les attaques informatiques -, avaient aussi mis en ligne, sur les réseaux sociaux et les forums, des messages critiquant le candidat Moon.
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S’il est difficile d’évaluer l’impact réel de ces messages, il faut savoir que les débats en ligne constituent un moyen privilégié pour beaucoup de Sud-Coréens pour s’informer et se former une opinion.
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Ces révélations s’ajoutent à un dossier déjà lourd : en juin, l’ancien chef des services secrets a été mis en examen. Il est accusé d’avoir ordonné à ses agents de mener une campagne en ligne en faveur de la conservatrice Park Geun-hye, qui a remporté l’élection. Le scandale est amplifié par le fait que ce procureur, Yun Seok-yeol, qui avait fait arrêter trois espions, a été soudainement dessaisi de son enquête.
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Inquiétude de la société civile
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Si internet est souvent associé à la démocratie et à l’ouverture d’un pays, comme on l’a vu par exemple lors des soulèvements du printemps arabe, l’exemple sud-coréen montre qu’internet peut aussi, potentiellement, servir à manipuler une opinion publique de façon beaucoup plus subtile qu’une simple répression.
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C’est ce qu’explique Moon Chung-in, professeur à l’université Yonsei à Séoul, expert des questions de renseignements : « L’Etat peut manipuler le cyberespace dans un but politique. Il peut réprimer, comme il l’a fait par exemple en arrêtant en 2009 le blogueur sud-coréen Minerva, mais les récentes activités des services secrets et du centre de cyber-commandement sont un cas d’utilisation par l’Etat du cyberespace dans un but partisan ».
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En Corée du Sud, internet sous contrôle
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Si la Corée du Sud est fière d’avoir le réseau le plus rapide de la planète et l’un des meilleurs taux de pénétration au monde, elle a aussi beaucoup recours à la censure.
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L’année dernière, près de 40 000 sites webs ont ainsi été bloqués, notamment tous les sites nord-coréens. Si par exemple vous voulez accéder depuis Séoul au journal du parti unique nord-coréen, un simple écran bleu d’avertissement s’affichera sur votre navigateur.
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C’est pourquoi l’ONG américaine Freedom House continue de classer l’internet sud-coréen comme seulement « partiellement libre ». Il faut noter que le régime nord-coréen qui, lui, interdit complètement l’accès au web, n’est même pas inclus dans ce classement.
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